Le rassemblement est l’occasion de commémorer l’envoi en exil, par les autorités coloniales françaises, du fondateur des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba
Le rassemblement est l’occasion de commémorer l’envoi en exil, par les autorités coloniales françaises, du fondateur des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba. Au Sénégal, foules de fidèles soufies à Touba Une foule nombreuse de fidèles a convergé dimanche 26 septembre vers la ville sainte de Touba, dans le centre du Sénégal, dans le cadre des célébrations annuelles de la confrérie soufie des mourides, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le pèlerinage du grand Magal commémore l’envoi en exil, par les autorités coloniales françaises, du fondateur des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), dit Serigne Touba. Ce rendez-vous incontournable au Sénégal attire généralement des centaines de milliers de pèlerins qui célèbrent la mémoire de Bamba en récitant ses poèmes et en priant sur sa tombe.
Les mourides, d’obédience soufie (sunnite), forment l’une des quatre principales confréries qui continuent à jouer un rôle prépondérant dans la vie quotidienne des Sénégalais, dont plus de 90 % sont musulmans. Leurs chefs sont des figures éminemment respectées, écoutées des politiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest La deuxième ville la plus peuplée du pays La deuxième ville la plus peuplée du pays Cette année, « nous avons constaté un relâchement des gestes barrières de la part des pèlerins », déplore Pape Ndiaye, membre du comité d’organisation. « Nombreux sont ceux qui viennent jusqu’ici sans avoir un masque avec eux. Les gens se disent que la pandémie est derrière nous, avec cette baisse des contaminations. Nous prions pour que ça soit le cas, mais nous devons continuer à garder nos masques », déclare-t-il, précisant que son port est exigé dans la mosquée et que du gel hydroalcoolique est distribué à l’entrée.
Cheikh Amadou Bamba a fondé la ville sainte de Touba en 1888. Désormais forte de 1,5 million d’habitants, elle est devenue la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal après Dakar, la capitale. Outre son caractère religieux, le Magal a aussi une dimension politique, des hommes politiques de premier plan s’y montrant, et économique. Le Sénégal a enregistré plus de 73 000 contaminations par le Covid-19, dont 1 855 décès.